Communiqués de presse

La vigueur du marché immobilier entraîne une hausse générale de l’endettement à la consommation 

- La dette de carte de crédit atteint son niveau le plus bas en 6 ans -

La vigueur du marché immobilier entraîne une hausse générale de l’endettement à la consommation à l’approche de l’entrée en vigueur du nouveau test de tension hypothécaire

TORONTO (Ontario), le 8 juin 2021 – Selon le plus récent rapport d’Equifax Canada sur le crédit à la consommation, la dette de carte de crédit des consommateurs s’est résorbée, mais les acheteurs de propriétés ont entraîné une hausse sans précédent du volume de nouveaux prêts hypothécaires. Au premier trimestre, le nombre de nouveaux prêts hypothécaires a bondi de 41,2 % par rapport au trimestre équivalent de 2020. La limite moyenne des nouveaux prêts hypothécaires a pour sa part augmenté de 20,5 % pour atteindre 326 930 $.  

La dette à la consommation s’élève désormais à 2,08 billions de dollars, en hausse de 0,62 % par rapport au trimestre précédent et de 4,78 % par rapport au premier trimestre de 2020. La majeure partie de la croissance des prêts hypothécaires, qui s’ajoute à la dette globale, est attribuable à la Colombie-Britannique et à l’Ontario, qui ont enregistré des hausses de 59,2 % et de 44,3 %, respectivement, par rapport au premier trimestre de 2020.

« Les faibles taux d’intérêt et les spéculations à propos de l’inflation américaine et de son influence sur nos taux d’intérêt ont contribué à la hausse du volume de prêts hypothécaires étant donné que les consommateurs craignent que les taux d’intérêt remontent, explique Rebecca Oakes, vice-présidente adjointe des analyses avancées. La concurrence entre acheteurs est féroce au sein de nombreux marchés au pays. Nous effectuerons un suivi du nouveau test de tension hypothécaire pour vérifier s’il contribue à ralentir le marché immobilier. » 

En juin, le Bureau du surintendant des institutions financières (BSIF) a instauré un nouveau test de tension hypothécaire. Le taux appliqué pour les prêts non assurés correspond soit au taux hypothécaire plus deux points de pourcentage, soit à 5,25 %, selon le plus élevé des deux. Ainsi, la capacité d’achat de beaucoup d’acheteurs diminuera, ce qui pourrait contribuer à réduire la surchauffe du secteur hypothécaire.

La dette de carte de crédit atteint un creux inégalé depuis 2015

Malgré l’intensification des activités sur le marché immobilier, la plupart des Canadiens vivent de manière plus frugale qu’auparavant, la dette de carte de crédit diminuant de manière constante depuis le début de la pandémie. La dette de carte de crédit a atteint un creux inégalé en six ans étant donné que les consommateurs remboursent davantage qu’ils dépensent. En moyenne, au premier trimestre de 2021, les soldes des comptes de carte de crédit ont diminué de 9,9 % comparativement à la même période de l’exercice précédent, et de 4,2 % par rapport au dernier trimestre de 2020.

« La baisse des taux d’intérêt, les multiples confinements et la hausse du taux de chômage ont entraîné des changements dans le comportement des consommateurs, ce qui a ralenti la croissance globale du secteur des cartes de crédit pendant la pandémie, ajoute Mme Oakes. La plupart des programmes de report de paiements ont pris fin, mais des mesures gouvernementales sont encore en place, ce qui a aidé les consommateurs à rembourser leur dette de carte de crédit. »

Le nombre de cartes par consommateur suit une trajectoire descendante depuis 2016. Les consommateurs délaissent les cartes multiples et font plus attention à leur crédit. Les plus jeunes, qui sont les plus susceptibles de manquer des paiements, ont également vu leur ratio dépenses/paiements chuter. De même, les membres de la génération Z sont parvenus à inverser ce ratio et à rembourser leur dette de carte de crédit. 

Au premier trimestre, la dette à la consommation moyenne (excluant la dette hypothécaire) a une fois de plus diminué, s’établissant à 20 430 $, soit une baisse de 4,2 % sur douze mois.

Les défaillances poursuivent leur baisse

Les défaillances (sauf dans le secteur hypothécaire) ont diminué de 21,8 % par rapport à l’exercice précédent et de 4,0 % par rapport au trimestre précédent, les cartes de crédit et les prêts automobiles non bancaires affichant la réduction la plus importante. 

Dans le secteur hypothécaire, le taux de défaillance de 90 jours ou plus a baissé de 19,0 % par rapport au premier trimestre de 2020 et de 7,4 % par rapport au quatrième trimestre de 2020. Le taux de défaillance du secteur hypothécaire est à un creux historique, mais il existe des variations d’une ville et d’une province à l’autre. La plupart des provinces et des villes ont affiché une baisse des défaillances, sauf Vancouver et Fort McMurray. Le secteur hypothécaire de Vancouver a plutôt connu une hausse de 14,6 % du taux de défaillance de 90 jours ou plus par rapport au premier trimestre de 2020. Fort McMurray a affiché la plus forte augmentation, de 38,0 %, par rapport à l’exercice précédent.

« La voie vers la reprise continue d’être inégale. Les taux de défaillance non hypothécaires sont en hausse chez les jeunes consommateurs (moins de 35 ans) depuis le dernier trimestre, alors que les consommateurs plus âgés ont réussi à maintenir des taux inférieurs, précise Mme Oakes. La vaccination constituera un facteur essentiel à l’ouverture de l’économie, ce qui aura une grande incidence sur les dépenses des consommateurs et la gestion de leur endettement. Les Canadiens devraient se préparer au moment où les gouvernements commenceront à éliminer les mesures de soutien, probablement pendant l’année civile en cours. »

Taux d’endettement (à l’exclusion des prêts hypothécaires) et de défaillance

 

Âge

Endettement
moyen
 (T1 2021)

Variation moyenne
de l’endettement
sur 12 mois
(T1 2021 comp. à T1 2020)

Taux de défaillance
(T1 2021)

Variation du taux de défaillance
sur 12 mois
(T1 2021 comp. à T1 2020)

18-25

8 476 $

-0,89 %

1,42 %

-24,29 %

26-35

16 369 $

-2,07 %

1,49 %

-21,06 %

36-45

24 219 $

-4,53 %

1,18 %

-23,72 %

46-55

30 578 $

-4,64 %

0,89 %

-22,15 %

56-65

25 875 $

-5,17 %

0,79 %

-20,18 %

65 et plus

14 336 $

-4,67 %

0,90 %

-20,69 %

Canada

20 430 $

-4,25 %

1,04 %

-21,85 %

 

Analyse des grandes villes – Taux d’endettement (à l’exclusion des prêts hypothécaires) et de défaillance

Ville

Endettement moyen 
(T1 2021)

Variation moyenne de l’endettement
sur 12 mois
(T1 2021 comp.
à T1 2020)

Taux de défaillance
(T1 2021)

Variation du taux de défaillance
sur 12 mois
(T1 2021 comp.
à T1 2020)

Calgary

25 295 $

-4,24 %

1,31 %

-17,02 %

Edmonton

24 537 $

-4,24 %

1,54 %

-13,75 %

Halifax

21 177 $

-4,48 %

1,21 %

-24,46 %

Montréal

15 236 $

-5,02 %

0,93 %

-32,87 %

Ottawa

17 970 $

-6,18 %

0,96 %

-18,82 %

Toronto

19 020 $

-2,87 %

1,26 %

-17,69 %

Vancouver

21 661 $

-2,95 %

0,78 %

-19,38 %

St. John’s

23 703 $

-2,95 %

1,39 %

-19,12 %

Fort McMurray

37 757 $

-1,63 %

1,71 %

-17,01 %

 

Analyse des provinces – Taux d’endettement (à l’exclusion des prêts hypothécaires) et de défaillance

Province

Endettement moyen
(T1 2021)

Variation moyenne de l’endettement
sur 12 mois
(T1 2021 comp.
à T1 2020)

Taux de défaillance
(T1 2021)

Variation du taux
de défaillance
sur 12 mois 
(T1 2021 comp. à T1 2020)

Ontario

20 295 $

-4,23 %

1,00 %

-19,99 %

Québec

17 566 $

-5,33 %

0,71 %

-35,95 %

Nouvelle-Écosse

20 992 $

-3,22 %

1,36 %

-25,19 %

Nouveau-Brunswick

22 297 $

-3,66 %

1,48 %

-21,38 %

Î.-P.-É.

21 826 $

-1,31 %

1,03 %

-17,11 %

Terre-Neuve

22 919 $

-1,36 %

1,43 %

-21,22 %

Région de l’Est

21 868 $

-2,83 %

1,39 %

-22,69 %

Alberta

25 404 $

-4,06 %

1,46 %

-14,02 %

Manitoba

16 896 $

-4,52 %

1,18 %

-25,36 %

Saskatchewan

22 677 $

-3,04 %

1,36 %

-19,23 %

Colombie-Britannique

21 119 $

-3,20 %

0,90 %

-19,59 %

Région de l’Ouest

22 355 $

-3,68 %

1,19 %

-17,52 %

Canada

20 430 $

-4,25 %

1,04 %

-21,85 %


 

* Selon les données Equifax pour le T1 2021.